Gestion des déchets solides en Côte d’Ivoire / Le CVET de Kossihouen présenté aux journalistes

- 125.000 tonnes de déchets reçus par mois
Jeudi 21 septembre 2023, 2ème jour du séminaire de formation des journalistes sur la gestion des déchets solides en Côte d’Ivoire particulièrement dans le district d’Abidjan, au siège de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (Anaged), les hommes des médias se sont rendus à Kossihouen sur le site du Centre de Valorisation et d’Enfouissement Technique ainsi que les centres de transfert d’Anguédédou 1 et 2.
Une visite qui leur a permis de découvrir les réalités de l’évacuation de tous les déchets collectés dans le district d’Abidjan. Les hommes des médias audiovisuel et presse écrite, une trentaine environ, ont sous la supervision des responsables de l’ANAGED, visité le Centre de valorisation et d’enfouissement technique (CVET) de Kossihouen et les deux Centres de transfert d’Anguédédou.
A Kossihouen, les professionnels des médias ont appris que le Centre réceptionne, en moyenne, 4.200 tonnes de déchets solides par jour soit 125 000 tonnes par mois.
Le CVET a pour missions, selon la première responsable Nadège Yatté, le traitement des déchets solides, du Biogaz et du Lixiviat, qui est le liquide qui suinte des déchets. Le Lixiviat, selon les spécialistes, est transformé en Permea (eau distillée utilisée pour l’arrosage des voies du Centre, le lavage des véhicules et parfois pour les toilettes) et en Concentra (reste de Lixiviat qui retourne dans le circuit pour être transformé en Permea).
Le CVET ne traite pas les déchets médicaux, encore moins les déchets radioactifs. En cas de détention de la dernière catégorie citée, une structure spécialisée est contactée, ramasse ces déchets et fait le nécessaire.
Quand ce sont des cadavres qui sont retrouvés dans les ordures, la Gendarmerie est alertée pour le constat et le reste de la procédure en la matière. Au CVET de Kossihouen, seuls les véhicules des entreprises Ecoti SA et Eco Eburnie sont autorisés. Une bonne approche de la pesée, de la torchère, des casiers, des stations de pompage du Lixiviat et des cuves de Permea et de Concentra, a mis fin à cette visite. Suivront les passages aux Centres de transfert d’Anguédedou 2 et 1, respectivement gérées par Ecoti SA (Abobo, Anyama, Cocody, Bingerville et Plateau) et Eco Eburnie (Yopougon, Songon, Adjamé, Attécoubé, Marcory, Treichville, Koumasi et Port-Bouët). De ces visites, les journalistes ont pu comprendre que le Centre de transfert vise à optimiser la collecte des déchets, en vue de leur transport à Kossihouen. Selon Tarek Mallek du Centre d’Anguédedou 2, 1.600 tonnes de déchets sont réceptionnées au quotidien.
Mis dans des coffres et pesés, ces déchets sont transférés au CVET de Kossihouen, où ils seront traités.
Au classement des communes produisant le plus de déchets, Cocody arrive en tête à Anguédedou 2.
Chez le voisin, après une visite du site, le fonctionnement est quasi-identique. Ici, le Marché Gouro (Adjamé) remporte la palme, avec une fourchette de 5 à 7 tonnes de déchets produites au quotidien. Yopougon Magasin, centre de pré-collecte, est également un gros producteur de déchets, selon les responsables de Anguededou 1.
Les deux centres de transfert se réjouissent aujourd’hui de la fin des travaux d’élargissement de la voie de la prison civile, qui va leur faire gagner du temps et les rendre plus efficaces. Il faut noter qu’à a fin du séminaire un réseau de professionnels des médias engagés pour la salubrité a été mis en place en vue de mieux sensibiliser les populations.
Etienne Atta