Crise à la Fédération Ivoirienne de Taekwondo/ Le Président du Comité Directeur de Transition dénonce une démarche informelle de l’AFTU et prévient
Le 19 octobre 2024, 175 clubs sur 316 en règle sur un total de 492 associations affiliées à la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD) ont tenu une assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle ils ont décidé de révoquer Jean Marc Yacé de ses fonctions de président suite à de nombreux manquements et de mettre en place un comité directeur de transition présidé par Me Ali Diomandé. Depuis donc ce 19 octobre, la FITKD vit une crise qui a nécessité l’implication des autorités ministérielles et des instances internationales notamment l’AFTU qui a rendu ses conclusions le 29 novembre dernier en l’absence totale de transparence selon Me Ali Diomandé, président du Comité directeur de Transition de la Fédération ivoirienne de taekwondo.
« Nous avons une entière confiance à nos autorités de tutelle. Il faut dire que depuis le début de cette crise, l’autorité de tutelle qui est le ministre délégué au sport et au cadre de vie a adopté une position de neutralité. Elle a mis tout le monde sur le même pied d’égalité et dans le fond et dans la forme des relations qu’elle a eu avec nous. La communication a été fluide et transparente à toutes les étapes lorsque nous devions être sollicités et nous avons été informés de façon formelle avec des courriels, des accusés de réception. Jusqu’à preuve du contraire nous avons une confiance totale en nos autorités. Nos regards sont donc tournés vers nos autorités à qui l’AFTU aurait fait des propositions de sortie de crise. Nous nous attendons donc à que l’autorité de tutelle prenne à bras le corps le problème et il faudrait qu’à la place de la task force, nous ayons un comité de pilotage dirigé par le ministère de tutelle », a fait savoir le président du Comité Directeur de transition Me Ali Diomandé, au cours d’une conférence de presse tenue ce 3 décembre 2024, aux II Plateaux. Il avait à ses côtés Me Jean Marie Kouadjan et Me Guei Vincent. D’entrée, il a salué la neutralité et la transparence du ministère de tutelle et de la World taekwondo, mais a, en revanche, dénoncé le caractère informel de la démarche de la délégation de l’AFTU qui a séjourné à Abidjan du 10 au 14 octobre puis du 10 au 14 Novembre 2024. Une démarche violant, selon lui, l’article 4.1 des statuts de l’AFTU qui fait obligation à la structure et à l’administration de l’AFTU de garantir la transparence. « Ce qui n’a pas été le cas dans le cadre de la démarche de la délégation qui a séjourné du 10 au 14 novembre 2024, à Abidjan », a-t-il noté, précisant qu’ « à aucun moment, l’AFTU ne nous a notifié les éléments invalidant notre AGE et donner l’opportunité et le délai de réaction comme le voudraient les articles 15.1 et 15.2 des statuts de L’AFTU ». Pis, poursuit-il, « aucun procès-verbal de réunion de la commission juridique dont le président était de la mission du 10 au 14 novembre à Abidjan, n’a été porté à notre connaissance » encore moins des propositions faites par le Secrétaire Général de l’AFTU qui a débarqué le 29 novembre à Abidjan pour, dira-t-il, communiquer les recommandations fermes de l’AFTU endossées par la WT .
Face donc à ce qu’il a qualifié d’autant de liberté de l’AFTU par rapport à ses bases normatives, le taekwondo fleuron des sports olympiques Ivoiriens, a droit a beaucoup plus de respect de la part de l’AFTU. C’est pourquoi, « nous avons fait et demandé au SG de l’AFTU de consigner par écrit avant son départ, la proposition que la TASK Force soit présidée par le ministre ministère des sports avec pouvoir de décision en toutes affaires relatives à la FITKD ». Si une solution définitive et durable n’est pas trouvé à la crise, ‘’nous irons devant le Tribunal arbitral du Sport’’, a-t-il conclu, prenant soins de rassurer que cela n’est pas encore à l’ordre du jour.
Patricia Lyse