Niger: clap de fin pour la France ?    Le retrait des troupes françaises au Niger, ultime camouflet pour la France au Sahel    Au Burkina Faso, la junte au pouvoir suspend le magazine français Jeune Afrique    Au Mali, la junte annonce différer la présidentielle prévue en février 2024    Inondations en Libye : le procureur ordonne la détention de huit responsables    Niger : la fin de la coopération militaire décryptée par Richard Werly    Le Niger interdit son espace aérien à tous les avions français    Mali : festivités de la fête nationale annulées, deux morts à Tombouctou    Ce qu'il faut retenir de l'actualité africaine de la semaine du 18 septembre    En exil, l'ex-président centrafricain François Bozizé condamné à la perpétuité pour "rébellion"    Séisme au Maroc : après le tremblement de terre, le Haut-Atlas pleure ses morts    Raymond Ndong Sima, Premier ministre gabonais de la transition : "C'est un coup d'État salutaire"    Patrimoine mondial de l'Unesco : des mémoriaux du génocide des Tutsi au Rwanda inscrits sur la liste    Rwanda : Paul Kagame candidat à l'élection présidentielle de 2024    En Éthiopie, les enquêtes sur les crimes de guerre dans l’angle mort  ?

lundi, 04 septembre 2023

Fraude électorale à Garango / Le maire Azi Serges '' Nous avons saisi les autorités compétentes''

C'est  à une scène surréaliste que les populations de la commune de Bouaflé, précisément  celles de la localité de Garango ont vécu le samedi 2 septembre lors  des municipales. Des agents de la commission électorale indépendante (CEI), en pleine opération électorale ont déserté les bureaux de vote  à Garango, localité  située dans la commune de Bouaflé. Ces agents commis par CEI pour  piloter cette opération du vote  ont-ils été menacés? Pourquoi  ont-ils déserté les lieux avant la fermeture des bureaux de vote? Difficile de répondre. Une situation que le président de la CEI locale et le représentant de la CEI chargé de la région de la Marahoué s'expliquent difficilement. '' Nous avons fait le constat  ce samedi( le samedi  2 septembre Ndlr) à 17 h  que certains de nos agents ont déserté les bureaux de vote situés à l'Epp Garango. Une situation qui a perturbé le bon déroulement du vote. Nous nous  sommes débrouillé comme nous pouvons pour continuer le vote parce qu'il y avait une forte affluence'', a déploré docteur Mel. Cette situation, il faut le souligner,  a ouvert la porte à la grande fraude et au bourrage d'urnes dans ces bureaux vote. Il faut noter qu'après son constat, le superviseur national de CEI chargé de la région de la Marahoué a quitté les lieux. Abandonnant ainsi les bureaux de vote aux  mains des quidams qui se sont substitués aux agents de CEI pour opérer  le bourrage des urnes.  Violant toutes les règles du scrutin, le vote à Garango s'est poursuivie dans le noir jusqu'à 23h30 minutes.  A 21h 23 minutes quand nous arrivions sur les lieux à Garango pour faire le constat de l'effectivité du vote, ce qu'il nous a été donné de constater est amer. Des jeunes armés de gourdins, d'armes blanches, ont érigé des barrages à l'entrée du village et du centre de vote. Filtrant les entrées et les sorties. Au niveau des bureaux des votes,  ces jeunes gens par moment surexcités, ont fermé les portes des  bureaux de votes. Là, encore c'était à eux de décider de qui doit rentrer dans la salle de classe pour voter. Des représentants de candidats ont été expulsés de la salle par ces jeunes qui se sont érigés en force de l'ordre. '' Monsieur vous faites quoi là", l'interpella un des jeunes, gourdin en main. '' Je suis accrédité par la CEI'', ai-je répondu. '' Nous on ne connaît pas ici. Il faut quitter ici, ou bien tu es un infiltré'', répliqua mon interlocuteur. Sentant la menace dans le noir, je n'ai fait autre chose que de m'éclipser. Non loin de mon interlocuteur j'ai aperçu une urne déposée sur une table  dans la cour de l'école, qui etait surveillée par deux jeunes. Qu'est-ce que cette urne pouvait faire à cet instant précis entre les mains de ces deux individus ? Me demandais- je en mon  for  intérieur. Quand nous quittions les lieux était 21h 41 minutes, les populations continuaient d'affluer dans le lieu de votre de Garango pour voter  comme si de  rien n'était sans tenir compte de l'heure  de fermeture des bureaux de vote. Le vote s'est donc poursuivi  à Garango jusqu'au-delà de 23 heures.

 

Le PDCI conteste les résultats et refuse de signer les Procès-verbaux.

Le candidat du PDCI-RDA, Azi Serges Koffi dit contester les résultats de vote, qui selon lui ne reflètent  pas réalité. '' Ce qui s'est passé à Garango n'est pas un vote, nous ne reconnaissons pas les résultats du  vote dans cette localité. Il y a eu bourrage d'urnes, menaces de nos représentants et des intimidations''. Nos représentants  n'ont pas signé des Pv '' a fait savoir le maire Azi Serges Koffi.

Quand le SG 2 de la préfecture  de Bouaflé  demande de  poursuivre l’opération malgré la fraude

Un incident a failli également perturber le scrutin m. Le président de la CEI locale et le superviseur de la CEI ont fait le constat que l'enveloppe de PV  du BV04 de Garango a été déjà ouverte après avoir été scellée avant le dépouillement. Ce qui veut  dire que les PV  certainement  ont été manipulés avant d'arriver à la CEI. Ce qui a fait bloquer le processus de comptage pendant une heure. C'est le SG2 de préfecture qui a demandé que l'opération se poursuive sans donner de garantie que le PV n'a pas été manipulé. Il faut noter que les résultats provisoires du scrutin communiqué par la CEI locale  malgré la grande fraude à Garango est de 39,23 % pour candidat du PDCI-RDA Azi Serges Koffi contre 42,04 pour le candidat du RHDP, Yao Étienne. Le PDCI entend faire un recours devant le Conseil d'Etat.

Avec Y K à Bouaflé

 

 

 

En savoir plus...
S'abonner à ce flux RSS