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PMU/ Deux gros gagnants empochent 70 342 200 FCFA

La  LONACI  fait encore des heureux en cette fin d’année 2024. Deux gagnants au  Pari Mutuel Urbain (PMU)  sont repartis avec la faramineuse somme de 70 342 200 FcFa. La cérémonie de remise de chèques a eu lieu ce mardi 26 novembre 2024  au siège de la LONACI en Zone 3. Après avoir reçu leur argent des mains  du Directeur Général, Dramane Coulibaly,  B.O.A qui a empoché la rondelette somme de 18 912 900Fcfa  et A.D.H, heureux gagnant de deux chèques  d’un  montant cumulé de 51 429 300FCFA  ont  avant tout remercié  la LONACI qui tient ses promesses et  exhorté les parieurs à jouer , car selon B.O.A  de Yopougon,  le PMU sauve .  Et pour cause.  « Ce n’est pas facile mais Dieu  n’oublie pas ses enfants. Je voudrais dire à mes amis qui jouent au PMU  que ça sauve parce que lorsqu’il n’y a  plus d’espoir quelque part, seul le PMU peut te redonner le sourire. Un moment c’était difficile pour moi. Ma maison a été cassée et Dieu m’a dit de jouer au PMU et j’ai gagné.  A ceux donc qui ne croient pas, je voudrais leur dire que le PMU gagne vraiment. Merci à vous tous », a-t-il révélé sous des ovations.

Habitué de paris sur les courses de chevaux, ADH  a d’abord remercié le DG de la LONACI  avant d’indiquer qu’il a percé le mystère du jeu  lorsqu’il était en France. Revenu  en Côte d’Ivoire, il a donc continué à jouer et il a remporté deux chèques. « A partir de là, je vais continuer à  jouer au PMU », a-t-il promis.  

Mais avant, Dosso Vaguia, Chef de produit PMU a rappelé les conditions dans lesquelles ces deux parieurs ont remporté ces gros lots   « Comme la LONACI le fait tous les ans à cette période, une promotion de cagnotte spéciale  est mise en œuvre de novembre à décembre. Cette année 2024, la promotion a démarré depuis le 11 novembre avec une cagnotte de 250 millions de FCFA   à gagner pour les paris au niveau de l’ALR et   également une cagnotte de 80 millions de FCFA  à  gagner au Pari Mutuel Urbain. Ces cagnottes sont mises en jeu sur les Paris quinté, Quinté+  et le Super Quinté pour l’ALR et  pour le PLR, on a le pari Pick 5 .Le 18 novembre 2024, 2 de ces cagnottes ont été remportées par nos deux  parieurs  qui ont utilisé la formule champ réduit. Cette formule qui consiste à fixer deux chevaux dits de base (donc les coups sûrs) et à y associer une partie des chevaux en compétition, offre l’avantage d’augmenter ses chances de gagner avec peu de moyens »,   a précisé le chef de produit.

« C’est toujours avec un grand plaisir que je remets des chèques aux joueurs qui ont fait confiance en la LONACI. Merci  ADH pour votre présence qui ne nous surprend plus vraiment parce que vous avez choisi de vous divertir avec le PMU et je crois que le PMU vous le rend bien. Je voudrais vous adresser mes chaleureuses félicitations pour cette belle performance qui augure une belle fin d’année 2024. Bravo à vous », a conclu le Directeur Général de la LONACI Dramane Coulibaly qui a également réitéré ses félicitations à tous ceux qui se font payer chaque jour des lots aux  guichets de la LONACI.  

 Patricia Lyse

 

Reportage: Infrastructure sportive / Delafosse veut sortir de la fosse

Contigu  au  groupe scolaire Jean Delafosse alors baptisé Ecole Primaire Publique Adjamé Nord Est 1 et Nord Est 2  dans les année 59-60, le Stade qui porte   également le nom  Jean Delafosse depuis 1994, sombre et veut émerger  tout  comme son ancêtre  l’école . Une visite des lieux le mercredi 30 octobre 2024, a permis de se rendre compte de  la vétusté de ses  installations qui ont accueilli des joueurs comme Moh Emmanuel, Monguehi François, Kouba Gatien et autres   Losseni Konaté . De nombreux élèves y effectuent l’épreuve physique  mais le danger est réel et pour cause... Reportage

 

De Chiwawa à Jean Delafosse

 Selon Dehi Paul, un ancien de l’Asec, ce terrain, à l’origine espace vert ,  attirait les jeunes des 220 logements  et du quartier Marie Thérèse Houphouët-Boigny   qui  se donnaient rendez-vous  pour disputer  un comité  de football.  Il y avait quatre  (4) équipes, l’Ajax d’ Amsterdam, le Celtic de Glasgow, le Sedar composée d’une forte communauté libanaise et Chiwawa qui a donné son nom au terrain.  

C’est ä l'occasion de sa réhabilitation qu'il a été baptisé le jour de son inauguration en 1994 du nom de Jean Delafosse. La cité  a été  construite par la Sicogi qui a prévu des espaces dédiés au sport.  « Il a pris le nom Jean Delafosse en 1994. Un nom attribué par le Conseil municipal d'alors,  dirigé par Dembélé Lassina . La mairie a construit une  tribune  couverte et la clôture, la tribune d’en face existant déjà. La Mairie voulant  rendre hommage au père de Jean Claude Delafosse, à l'époque ministre du Tourisme,   a décidé de  baptiser le stade Jean Delafosse. Pour donner un nom officiel, il fallait s'appuyer sur l'école Jean Delafosse. L'inauguration a eu lieu en présence du ministre Jean Claude Delafosse .La municipalité de l'époque avait mis en place un Comité de Développement de Quartier  en abrégé  (CDQ)  qui va devenir par la suite Comité de Gestion à l'avènement  du maire Djedji Amondji  Pierre.  Ce comité de gestion du quartier avait désormais la gestion de cette infrastructure. C'est ainsi que la mairie s’est retirée et  la gestion du stade a échu à certains leaders.  A l’époque, le terrain  n'était pas clôturé et la mairie a fait la clôture, installé un portail, une pelouse et construit l'actuelle tribune. C’est un stade de football, les sports de mains étant basés au complexe sportif rénové récemment  par la mairie dirigée par Soumahoro Farikou et baptisé du nom de la première dame Dominique  Ouattara à la cité Fraternité »,  a renseigné Koné Lassina, agent municipal à  la direction socioculturelle.

 

« Aujourd'hui, il ne reste pas grand-chose. Il ne reste que le terrain de Williamsville et Jean Delafosse. Il y avait le stade de la Sodeci  où le château d'eau a été construit, il y avait un terrain appelé Alléluia, il y avait un terrain à l’ENSA  aujourd'hui université Nangui Abrogoua et un terrain au Sapeur-Pompier de l’Indénié . On squattait ces stades mais aujourd’hui, ils ont tous disparu. Il ne reste que  le stade de Williamsville et Jean Delafosse qui tiennent encore la route », a regretté un ancien Adjamois répondant au nom de Konaté Mamadou.

  

Un terrain en piteux Etat

Même si le terrain Jean Delafosse accueille encore des élèves de Soma Samaké ,  Montherlant, Victor Schœlcher, Adjamé Harris,  Mardochée  et le Stella qui s’y entraine,  la tribune  menace ruine et présente un véritable risque pour les nombreux enfants des établissements privés et publiques qui viennent y faire l’Epreuve Physique  et Sportive (EPS).  Une partie  de la tribune tient à peine et pourrait s’écrouler à tout moment. De plus,  le portail est défaillant et il y a de véritables entailles dans le mur. La peinture est inexistante, assombrissant davantage le terrain  dont le sable noir  rappelle Koumassi ‘’poto poto’’ d’antan. En somme, le terrain Delafosse a besoin d’une réhabilitation.

 

Le cri du cœur des riverains

 « Le terrain ne génère pas fonds pour l’entretien. Aujourd’hui,  nous avons besoin d’aide. Il  faut reprendre la clôture et la peinture, réhabiliter la tribune,  électrifier le terrain et  installer un portail parce que le terrain devient un hôtel  la nuit. De plus ,  il  y a un fumoir dans le bas-fond qui pourrait  entrainer les jeunes élèves  Il faut donc les mettre à l’abri en renforçant la clôture pour éviter que le terrain  devienne un  nid de drogués »  a souhaité Kouyaté Souleymane Armel,  président du Comité de Gestion du stade Jean Delafosse, syndic par intérim  du quartier Jean Delafosse appelé officiellement FCD 32 logements et sociologue de son état.

Pourvu que ce cri du cœur soit entendu pour sauver ces jeunes, avenir de demain.

 Patricia Lyse    

 

REPORTAGE: Epononkro: Education nationale / une école coloniale au temps moderne

 

 

Vendredi 16 septembre 2023, il est 14 heures 30 à Epononkro, petite bourgade  située à vingt-deux (22) kilomètres du département d‘Agnibilékrou et à environ deux cents quatre-vingt-huit (288) kilomètres d’Abidjan. En l’absence du chef du village Nanan Malan Kouadio allé en ville pour des soins, le président des jeunes d’Epononkro, Touré Katinan Joseph, le président du Comité de Gestion des Etablissements Scolaires (Coges) et quelques villageois revenus expressément des champs parlent des difficultés  de ce village qui souffre de l’absence des infrastructures de base. Une visite de l’école replonge les visiteurs dans l’époque coloniale. Or,  à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de  l’enfance le 20 novembre 2024,  Jean François Basse, représentant de l’Unicef  en Côte d’Ivoire, déclarait que ‘‘l’émergence d’un pays doit inclure chaque enfant’’.  Malheureusement, en ce 21ème siècle, il  se trouve encore en Côte d’Ivoire, précisément à Epononkro, une école dite communautaire de deux (2) petites classes faites de bambous et de feuilles de palme qui accueillent  environ 200 enfants du Cours préparatoire première année  (CP1) au Cours moyen deuxième année (Cm2). Les plus grands sont obligés de parcourir cinq (5) km à pied pour rallier le groupe scolaire de Yobouakro qui possède quatre (4) écoles. Une situation difficile pour les parents et les enfants qui souffrent énormément et qui appellent à l’aide des bonnes volontés pour leur permettre d’avoir une école digne de ce nom. Reportage.

 

Historique et atouts du village

Le président des jeunes d’Epononkro, Touré Katinan Joseph, avant d’entrer dans le vif du sujet,  a fait l’historique du village, a présenté ses atouts et a lancé un appel à l’aide aux autorités. « Le village a été créé par Nanan Eponon qui vient d'Ayenou. Il est venu à Yobouakro où il a croisé le chef Nanan Api Yoboua qui a cherché un coin pour Nanan Eponon qui a bâti ce campement qui est devenu aujourd'hui un gros village. Actuellement, le chef du village est Malan Kouadio. Il est absent aujourd'hui parce qu'il est  souffrant. Il est allé se soigner. On produit ici le café, le cacao, l'anacarde, la banane, l'igname et le tarot. Tout ce qui est vivrier, nous le produisons ici. Mais on ne  trouve pas les gens pour venir acheter notre vivrier à cause de l'état de la route et tout pourrit. Ce qui fait qu'on ne gagne pas d'argent pour acheter les fournitures de nos enfants. On a tout ici, les femmes ont des groupements tout comme les jeunes. Alors,  si  la Première dame Dominique Ouattara peut nous aider, ça va nous arranger. On a besoin de soutien pour acheter des produits pour traiter nos champs. La population crie, les femmes crient, les jeunes crient. Quand vous arrivez à Agnibilékrou, tout le monde sait qu'il y a de grands planteurs à Epononkro. Mais on a des problèmes pour acheminer nos produits », a révélé le président des jeunes Touré Katinan Joseph qui s’est également appesanti sur la souffrance des élèves, confinés dans deux petites salles de classe en bambous et en feuilles de palme. 

Epononkro ou le calvaire des élèves

 Interrogé, Touré Katinan Joseph présente ce gros village qui manque de presque tout. « Mon village a neuf cents (900) habitants. Il est situé à cinq (5) kilomètres de Yobouakro dans le département d'Agnibilékrou. C’est un village électrifié et on a un petit  château d'eau mais la pompe qui tire l'eau est en panne. Il nous faut un grand château aujourd'hui  pour que l'eau arrive dans les maisons pour qu'on puisse vivre à l'aise comme les autres.  En plus,  on n'a pas encore  de dispensaire et d'école. La voie est aussi dégradée. Raison pourquoi, on fait appel aux autorités pour nous aider. Actuellement, notre priorité c'est l'école pour aller de l'avant. Pour éviter que les tout-petits parcourent cinq (5) kilomètres pour rejoindre le groupe scolaire de Yobouakro avec tous les risques que cela comporte, nous avons construit une école communautaire  de deux (2) classes en bambous et feuilles de palme. Notre village est peuplé, c'est pourquoi on souhaite que l'Etat nous aide. Les plus grands souffrent. Ils sont obligés de parcourir cinq (5) kilomètres à pied pour se rendre à Yobouakro. S'il pleut, la pluie les chicote. De plus, on les laisse à 17h 30. Avant d'arriver ici au village, il fait nuit. Quand on revient des champs et qu'on  ne les voit pas, notre cœur n'est pas tranquille. On est souvent obligé d'aller à leur rencontre. Notre cri du cœur c'est l'école », a-t-il fait savoir.

A sa suite, Kaboré Inoussa, Maitre du Ce1 à Epononkro qui est à sa septième  année d’expérience,  a rappelé qu’ils sont quatre (4) bénévoles. « Nous sommes quatre (4) bénévoles. Moi je prends la classe de Ce1, Eponon Kouakou Roger prend la classe de Cm1,  Kouamé Jean Paul prend la classe de Cm2 et Kaboré Moussa les CP. Au Ce1,  il y a quarante-cinq  (45) élèves. Les enfants suivent bien les cours » a-t-il révélé.

 A la question de savoir si l’enseignement dispensé est reconnu, le président du  Comité de Gestion des Etablissements Scolaires (COGES) des quatre (4) écoles de Yobouakro, Kouassi Ettien François atteste que oui. « L'enseignement dispensé par les bénévoles d'Epononkro est reconnu. Les bénévoles dépendent de nos Directeurs. Chaque fois qu'il y a des compositions, les élèves de CM2 viennent à Yobouakro pour composer. Quand il y a des problèmes, nos directeurs se rendent à Epononkro  pour les aider », a-t-il conclu.

Il faut signaler qu’au moment où nous quittions le village, une troisième classe était en construction.

Patricia Lyse   

 

Reportage: Sport et inclusion/ En situation de handicap, ils veulent seulement exister

  Il est 13 h 30, dimanche 24 novembre 2024.  Sur un  parking se trouvant en face du Palais des sports, de Treichville,  des jeunes  s’entrainent sous la supervision du coach Coulibaly Hamed. Ils jouent au football. Mais qu’est-ce que cela a-t-il d’insolite ?  Rien apparemment.  Mais le fait est que ces jeunes qui sont sur ce parking ne sont pas comme les autres. Du moins, du point de vue physique. Ils sont  en situation de handicap.  Mais comment s’y prennent-ils donc ? Est-on tenté de s’interroger. Pour la plupart en situation de handicap physique , ils se déplacent à l’aide de Roller, patin à roulettes auquel est fixée une chaussure haute et rigide.  Au rebours des gens dits normaux, ils jouent le ballon rond de la main.  Affublés du préjugé de mendiant en raison de leur handicap, ces jeunes refusent de s’apitoyer sur leur sort. Ils ont donc décidé  de prendre leur destin en main, de rester dignes et d’exister en pratiquant le Handi-RollBall. Signe que l’inclusion par le sport, c’est  possible. Reportage.

L’inclusion, fondement de la création du handi-RollBall

La genèse du handi-Rollball est contée par Léon Kragbé, Président de l’association sOli’ciproquE créée en 2010 à  Bayeux en  France pour former la jeunesse et organiser des activités socioéducatives pour les enfants malades ou bien portants.  L’association s’intéresse également  au bien-être des handicapés. Interrogé le 24 octobre 2024, à Abidjan-Plateau où il y a marqué une halte, Léon Kragbé  énonce la date de création de la Fédération Ivoirienne  de Rollball.  «  Il y a 6 ans, on a créé une école de roller  en Côte d’Ivoire et la fédération existe il y a deux ans. Monsieur Ouattara  Sidick en est le président. Dimanche 20 octobre dernier, on était avec eux au terrain 105 à  Treichville pour l’ouverture de la saison. On y a pratiqué le roller. Aujourd’hui avec eux,  nous sommes sur le handi-sport.  L’idée est d’insérer les handicapés dans le sport », a déclaré celui qui a délégué ses pouvoirs  à Ouattara Sidick qui,  à son tour, travaille en étroite collaboration avec Coulibaly Hamed, intervenant sur l’axe handi RollBall.

Selon  le coach Coulibaly Hamed,  fondateur d’un club,  ils sont passés de deux (2) équipes à six (6) aujourd’hui. A savoir Yopougon, Abobo, Adjamé, Treichville, Attécoubé et Koumassi. « On a débuté avec six (6) personnes,  aujourd’hui on compte près de 65 membres sans compter les abandons. C’est un sport comme tous les autres avec des règles.  Il se joue normalement sur un terrain de handball. Le match dure quatre-vingt (80) minutes soit deux mi-temps de  quarante (40) minutes.  Il oppose deux (2)  équipes de six  (6) joueurs chacune plus un gardien de but. Ce sport est  également pratiqué dans différents pays comme le Cameroun, le Ghana,  le Nigeria,    le Soudan,  le Bénin et le Togo sous  différentes appellations », a-t-il ajouté de l’eau au moulin de Léon Kragbé.

N’empêche, ils n’éprouvent pas moins de difficultés. Et c’est Léon Kragbé qui met le pied dans le plat en dénonçant un manque d’infrastructure adaptée à la pratique du handisport en général. 

 

L’absence d’infrastructures handicape les handicapés

 «  Les infrastructures ne sont pas  souvent adaptées aux handicapés.  Ce qui met leur vie en danger », a interpellé le président de l’association sOli’ciproquE avant  de mettre un  holà face aux agissements de certains partenaires. 

« Aujourd’hui nous rencontrons des difficultés parce que n’ayant pas les mêmes dispositions associatives  que nos collègues ici. Les partenaires sont des partenaires de très longues dates c’est vrai, mais certains nous proposent des actions  dans un sens où il faut qu’on fasse tout pour leur bien généralement et  on n’arrive pas à tirer bénéfice pour la population et ça c’est difficile.  Quand on met en place une initiative, le premier axe c’est la population. On essaie de répondre  aux besoins  de nos partenaires avec notre apport et leur accompagnement sauf que leur accompagnement n’est jamais réalisé et réalisable. Du coup, chaque fois qu’on est venu ici pour faire ce type de partenariat, on a toujours été ceux-là qui apportons les choses, jamais de retour ni de prise en charge des infrastructures dans lesquelles on doit intervenir. On se retrouve même parfois à payer ces infrastructures une fois sur place et ça,  ça nous pèse », a-t-il  déploré.

Bon an mal an,  l’aventure se poursuit  avec ces jeunes en situation de handicap  qui s’en donnent à cœur joie. Ils tiennent à pratiquer, au péril même de de leur intégrité physique,   leur passion. Laquelle leur redonne de la dignité et réjouit leur cœur. Il suffit de les voir évoluer  sur cet espace exigu avec deux petits poteaux faits de palettes, pour s’en convaincre. Eux qui crient comme des gamins, n’hésitant pas  à lever les mains et à rire aux éclats chaque fois que leur équipe score. Débordant de joie, il urge de faire quelque  chose pour pérenniser leur résilience. Et le coach Coulibaly  semble avoir la panacée dans sa besace.

 

Le terrain d’Attécoubé-Banco, une alternative salvatrice      

Avant d’atterrir sur ce parking , ces jeunes qui ambitionnent de jouer  au football et qui ont décidé de fourbir leurs armes au handi-Rollball , s’entrainait sur un terrain à Attécoubé-Banco . Mais comme ce terrain, au dire du coach Coulibaly Hamed, « est gâté, nous avons décidé de venir ici. Si le terrain d’attécoubé- Banco pouvait être réhabilité, ça allait être bien. Monsieur Ouattara SIdick nous soutient. Aussi, certaines personnes, en nous voyant ici,  nous lance des pièces mais c’est insignifiant. Si des bonnes volontés pouvaient réhabiliter le terrain d’Attécoubé-Banco, on serait content. On a aussi besoin de maillots, de rollers que nous changeons à chaque fois  et  de ballon. Etre handicapé ne veut pas dire qu’on est mendiant. On a seulement besoin d’aide », a-t-il conclu sous les vivats de ces jeunes gens ragaillardis par cette visite surprise qu’ils ont beaucoup appréciée.  

 Patricia Lyse       .

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