Crise à la Fédération Ivoirienne de Taekwondo/ L’AFTU sert une patate chaude en lieu et place de solutions durables
Le président du Comité de transition de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD), Me Ali Diomandé se dit surpris des recommandations de l’Union Africaine de Taekwondo (AFTU) dans la crise de leadership qui secoue la famille des taekwondo ins de Côte d’Ivoire. Une crise consécutive à l’Assemblée Générale Extraordinaire du 19 octobre 2024, à Abidjan-Plateau, mettant fin aux fonctions de président de Jean Marc Yacé à la suite de scandales sexuels à répétition, d’absence d’investigation pour situer les responsabilités et d’organisation d’assemblée générale, désormais monnaie courante à la Fédération Ivoirienne de Taekwondo.
Face à cette situation qui risque de remettre à plat tout le travail abattu par le Général Ouassénan Koné (1973-1979) , Edmond Zegbehi Bouazo (79-88), Tonga Jules (91-93/ 93-95) Me Arsène Zirignon (88-91), Gme Coulibaly Siaka Minaya (95-97 /97-2001) , Yao Touré Albert 2001-2005 et Gme Bamba Cheick Daniel (2009-2021) , 175 clubs sur 316 en règle sur un total de 492 associations affiliées ont décidé de prendre leurs responsabilités en révoquant Jean Marc Yacé et en installant un Comité Directeur de Transition dirigé par Me Ali Diomandé.
Seulement voilà, mandatée par la World Taekwondo, l’AFTU qui avait en charge le règlement de cette crise de leadership s’est fourvoyée, servant une patate chaude en lieu et place de solutions durables, en se contentant de faire des propositions jugées informelles par le président du Comité Directeur de transition.
Me Diomandé Ali qui a tenu une réunion d’information avec les membres du comité directeur de transition et des présidents de Ligue, vendredi 6 décembre 2024, à Abidjan-Plateau, dénonce le ‘‘modus operandi’’ de l’AFTU. Pour cause, a-t-il expliqué, « premièrement, on nous a dit qu’on devait être reçus par une délégation de 3 personnes mais nous avons été reçus par deux personnes et ça, c’est une grande surprise. Deuxième surprise, la séance de restitution du 13 novembre n’a pas eu lieu conformément à l’article 44.1 des statuts et règlement de l’AFTU qui dit que toutes les activités, le fonctionnement et l’administration de l’AFTU doivent se faire suivant une procédure de transparence. C’est en fonction de cette procédure de transparence que cette réunion du 13 novembre était prévue. Et elle n’a pas eu lieu. Et donc, nous l’avons signalé à la WT. En plus, à aucun moment, l’AFTU ne nous a notifié les éléments invalidant notre AGE et donner l’opportunité et le délai de réaction comme le voudraient les articles 15.1 et 15.2 de ses statuts ». Or, selon lui, « les statuts de l’AFTU qui se conforment en chaque point à ceux de la WT, contiennent des dispositions d’obligations de transparence et de résolution de crise. Cependant, celles-ci n’ont aucunement été respectées par les missions de l’AFTU impliquées dans la résolution de la crise au sein de la FITKD ». Et d’avertir « dans le fond, cela pose le problème de la crédibilité de l’AFTU… Par cette position de l’AFTU que je qualifie et continue de qualifier d’informel, le risque d’accentuation de la polarisation de la famille du taekwondo ivoirien devient plus grand. Je me pose donc la question de savoir si tous les documents mis à votre disposition ont été exploités. Pour ma part, je porterai à l’attention de la World Taekwondo, de l’AFTU, du ministère du Sport, du CNO-CIV mes observations et objections par rapport au caractère informel de la démarche et aux recommandations sans début de motivation ».
Revenant sur la Task force à mettre en place pour régler les problèmes de gouvernance, le président du Comité de Transition avait demandé au SG de l’AFTU de consigner par écrit avant son départ, la proposition qu’elle soit présidée par le ministère des Sports avec pouvoir de décision en toutes affaires relatives à la FITKD. Ce qui n’a pas été fait. Me Ali Diomandé appelle donc le ministère chargé du Sport et du cadre de vie à se saisir du dossier et à piloter les activités de la Fédération.
La mesure de suspension des activités étant levée par le ministère du Sport, Me Ali Diomandé fait remarquer qu’en perspective, la coupe de l’ambassadeur de Corée devrait se tenir le 21 décembre 2024. Mais qui va l’organiser ? A-t-il légitimement interrogé. En attendant d’avoir une réponse claire, il a demandé aux maitres de salle de préparer leurs athlètes pour cette compétition qui va leur permettre de tester leur compétence, leur aptitude.
Livrant la position définitive du Comité Directeur de transition, Me Ali Diomandé a indiqué qu’il s’aligne sur la décision de la World Taekwondo qui est neutre, qui n’a pris aucune décision définitive et qui demande aux deux parties de travailler de façon constructive et transparente pour la recherche d’une solution satisfaisante pour tous.
Patricia Lyse